Et puis sinon...
Je rêve d'aller me coucher, je suis tellement fatiguée
Rien n'y fait je reste là, je clique, je regarde et j'admire
Tout ce que ces autres font et réalisent
Toute cette imagination, toute cette force de l'esprit qui les pousse à aller plus loin, à se dépasser
Cette force intrinsèque, innée dont ils savent faire bon usage
Et puis je me questionne, mais je n'avance pas
On me dira que les pas n'ont pas besoin d'être grands,
que c'est tout à mon honneur d'essayer de mettre un pied devant l'autre et d'avancer,
de regarder devant moi sans trop me retourner
Mais cette lenteur est si oppressante, à présent je rêve d'accélération
d'une route à grande vitesse sur laquelle j'attraperai au vol des tas d'idées, des tas de talents
Parce que me concernant cette force de l'esprit n'est pas innée, il me faut la travailler chaque jour
Par tatonnements, avec des erreurs et beaucoup de vide
C'est finalement ce vide le plus difficile à vivre
Les journées que je préfère sont celles où je suis débordée
quand j'ai mille choses en tête, des choses à organiser, d'autres à régler
Que l'on me pousse, m'encourage, c'est ce dont j'ai le plus besoin
Et puis de moins de vide aussi, c'est certain
Car même s'il s'est comblé ces derniers mois, il reste trop d'espace pour me laisser divaguer vers des pensées inutiles
Et puis sinon ?
Et puis sinon, je peux laisser faire le temps
Il a déjà fait son oeuvre
Arrêter de me presser, de vouloir aller plus vite que la musique
Mais simplement avancer à mon rythme
C'est difficile, mais possible
Il me suffit d'y croire